Études historiques et figures alsaciennes

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_ Gentz, que de tromper Napoléon, et par lesquelles elle ne se croyait liée en aucune manière. Elle avait accepté de la main de Napoléon le Hanovre, enlevé à l'Angleterre; elle avait touj ours protesté de son amitié pour la France, tout en cherchant à se ménager l'appui de l'Autriche, de la Russie, et même de l’Angleterre, dont elle prenait la dépouille, Maintenant qu’elle croyait son heure venue, elle adressa à toutes les puissances un long manifeste, où elle exposait d'un côté ses griefs contre la France, qui remontaient jusqu’à l'exécution du duc d'Enghien dans les fossés de Vincennes, et de l’autre les sacrifices qu’elle s’était imposés, et même les humiliations qu’elle avait acceptées, dans l'intérêt de la paix. Le conseiller Lombard fut chargé de la rédaction de ce document, et Gentz dut le traduire en français. Ce fut un long travail, où les deux collaborateurs ne se trouvèrent pas toujours d'accord. Gentz supprima de nombreux passages, qui, par leur tour embarrassé, ressemblaient trop à un plai-

doyer dans une mauvaise cause. « La Prusse,