Études historiques et figures alsaciennes

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inclinait à la paix ; il aurait voulu, dès les premières rencontres en Bavière, traiter avec Napoléon, et c’était peut-être le parti le plus Sage. Gentz, entrant dans les idées du comte Stadion, poussait à la guerre à outrance. Après la conclusion de la paix, il retourna à Prague, puis il s’attacha définitivement à Metternich, le successeur de Stadion dans le ministère, etil devint le rédacteur officiel de la chancellerie de Vienne.

Pendant le congrès, ce fut principalement lui qui dressa les procès-verbaux des séances. On ne peut pas dire, cependant, qu'il ait eu une influence réelle sur les délibérations. Il se trouva mêlé à des personnages plus importants que lui, aux représentants des grands États dont il avait touché autrefois des subsides. Il donna encore au public viennois le spectacle d’une ridicule passion pour une danseuse de l'Opéra, Fanny Elsler. Le 31 décembre 1814, il dressait ainsi son bilan :

« La fin de cette année a été brillante. Depuis mon séjour à Berlin, je me portais à merveille, mieux que je ne crois encore avoir été depuis bien