Bonaparte à Ancône

82 BONAPARTE À ANCONE

plus prospère encore au delà d'Ancône: il pouvait sans peine contribuer à nourrir l’armée, au nord du Pô. Wurmser venait de rendre Mantoue: il fallait approvisionner la nouvelle garnison française, en prévision d'un siège possible. Bonaparte taxa aussitôt Bologne à 3.000 quintaux de blé, 27.000 pintes d’eau-de-vie, 100.000 litres de vin; la Romagne, le duché d’Urbino, la marche d’Ancône, à 16.000 quintaux de blé et tout Le vin et l’eau-de-vie que l’on pourrait trouver. Mais Haller, chargé de la réquisitions reçut l'ordre de n’opérer en Romagne et dans les Marches que sur les terres des prélats romains. Victor fut averti de faire cesser les réquisitions de vivres, de chevaux, de voitures et d’habillement que le commissaire des guerres de sa division levait sans mesure dans les villages de la campagne d’Ancône, et invité à s’en tenir au strict nécessaire pour la subsistance de la troupe. La population était ainsi épargnée provisoirement et les stocks des particuliers restaient en réserve.