Bonaparte à Ancône

LA ROUTE DE ROME 109

plus de numéraire dans les coffres de l'armée et plus de ressources dans l'Italie du nord pour y pourvoir. Cependant des sommes considérables étaient exigées chaque jour par la solde, les approvisionnements extraordinaires, les équipements militaires. Il fallait faire argent de tout pour vivre et commencer la marche offensive sur Vienne.

La disette était telle que le 18 février, quelques heures avant la signature du traité de Tolentino, Bonaparte dut écrire au ministre du grand-duc de Toscane, Manfredini, et lui demander de faire verser entre les mains de Belleville, à Livourne, dans les premiers jours de mars, 300.000 livres d'avance sur la contribution imposée à la Toscane par la convention du 11 janvier ; Livourne n’était pas encore évacuée et la créance n'était pas exigible.

Aussitôt le traité signé, Haller, chargé de lever les contributions reçut l’ordre de ne disposer en rien des contributions romaines, « soit en tout, soit en partie, sans une aulto-