Bonaparte à Ancône

LA ROUTE DE ROME 119

trouvé de rendre au pape Pesaro, Fano et le duché d'Urbino : les courriers et les colonnes pouvaient passer facilement de Cesena et de la citadelle de Rimini à Ancône.

Ces mesures lui permirent de faire évacuer, dès le 20 mars, l’'Ombrie et les Marches, et d'appeler en hâte à Trévise, où il manquait de monde, les troupes françaises de Victor et la légion lombarde. Pour donner lechange au Saint-Siège, Cacault dut amener le pape à solliciter lui-même cette évacuation présentée comme une «grâce particulière ». La légion cispadane qui avait donné des preuves d'esprit militaire et qui pouvait être une bonne troupe de forteresse, surtout dans une ville que la République cispadane avait l'espoir d’annexer, fut laissée en garnison à Ancône ; on yjoignit un bataillon polonais envoyé de Mantoue ; avec les différents services, la garnison se trouva portée à 2.500 hommes environ‘.

1. Bonaparte au général Victor, 19 février, 20 mars 1797 ; aux généraux Dommartin, Bournet, Lasalcette, Sahuguet, 19,