Bonaparte à Ancône

LA ROUTE DE ROME 124

parlait de la République italienne «libre jusqu’à l’Adriatique ». Dans deux dés trois projèts de préliminaires, le 16 avril, la République cispadane était confirmée,

Cependant, sur les instances de Verninac, Bonaparte insista à Leoben pour garder la Lombardie et le Milanais qui étaient l’essentiel en Italie ét sans lesquels la République bolonaise ne pouvait subsister, prise entre l'Autriche, le Piémont et Rome. L’Autriche réclama une compensation pour cette cession et la reconnaissance des frontières constitutionnelles : la terre ferme de Venise, de l’Oglio à la mer, l'Istrie et la Dalmatie dont l'occupation était facile. Mais au moins fallut-il, dans les préliminaires de paix, donner une compensation à la République de Venise : on pensa aux trois Légations que la France lui céderait.

En réalité, Bonaparte ne songea pas sérieusement à abandonner la République cispadane et son complément naturel, le port d'Ancône — dont il eut soin de ne pas