Bonaparte à Ancône

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et le 3° bataillon de la 79° attendu de France‘.

Ancône devenait d'autant plus nécessaire que Venise allait être remise à l'Autriche, en même temps que Mayence le serait aux Français. Bonaparte multiplia les instructions pour y faire évacuer le plus tôt possible tout le matériel et les bâtiments de l'arsenal de Venise : tous les bois de construction et les fers qui pourraient être utiles à la marine de Toulon ; les provisions de cuivre, de goudron, de cordages, et les Loiles à voiles ; les vaisseaux, /e Slengel, le Beyrand, le Laharpe suivraient dès qu'ils pourraient prendre la mer et au plus tard à la fin de décembre ; on ferait sortir d’Ancône et on expédierait à Corfou tout ce qui pourrait gêner, afin d’être

1. Bonaparte au général Dessolle, 20 octobre ; au général Vignola, 9 novembre ; au général Kilmaine, 14 novembre; ordres du 11 et du 16 novembre. Le traité de Tolentino ne donnait pas à Bonaparte le droit de mettre une garnison à Senigaglia : Bonaparte autorisa cependant le général commandant à Ancône à y envoyer un bataillon de la 39° demi-brigade pour décharger la ville d’Ancône; ce bataillon devait séjourner à Senigaglia, comme faisant route vers Rimini et pourrait être ainsi nourri par voie de réquisilion.