Bonaparte à Ancône

ANCONE ET L’ADRIATIQUE 165

mander ses troupes, comme au mois de janvier, un Autrichien, le général Provera; elle avait fait des préparatifs de guerre, décrété un emprunt forcé sur les biens ecclésiastiques, arrêté et incarcéré à Civita-Vecchia des partisans des Français ; il apparaissait des signes d’une coalition entre Rome, Naples et Florence « ligue des rats contre les chats ».

Bonaparte ne pouvait supporter ces provocations. Le 29 septembre, il écrivit à son frère Joseph, ministre de la République à Rome, d'exiger l'expulsion du général autrichien dans les vingt-quatre heures, sans s’inquiéter des représentations que pourrait faire la cour de Naples pour soutenir Le Saint-Siège : la flotte de Brueys, une colonne expéditionnaire au besoin, la tiendraient en respect. Joseph reçut en outre pour instructions de s’efforcer de provoquer une révolution et d'empêcher la nomination d’un nouveau pape, si Pie VI mourait, et, au moins, de se servir du droit d'exclusion contre le cardinal Albani.