Bonaparte à Ancône

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Malte et l'Égypte. Ils en revinrent ainsi à la politique pour laquelle Bonaparte avait gardé Ancône et Corfou : l'insuffisance même des ressources des ports de l’Adriatique les y contraignit, en empêchant l’escadre de Brueys de sortir de la Méditerranée.

Le mémoire de Magallon sur l'Égypte coïncida avec les rapports où Brueys et Perrée faisaient connaître l'impossibilité de rallier Brest, et avec les dépêches du ministre de la Marine les rappelant à Toulon. Il fournit à Talleyrand un nouvel argument contre la descente en Angleterre.

Bonaparte était tout disposé à s'éloigner, à frapper l'Angleterre sur mer : il avait projeté dès la prise de Corfou d'aller à Malte et en Égypte, de faire la Méditerranée française après l’Adriatique ; l'expédition allait être la réalisation de ses rêves d'Orient, entrevus à Ancône pendant la marche, sur Rome et précisés par l'occupation des îles loniennes et le traité de Campo-Formio.

Pendant que ses lieutenants, en Italie,