Bonaparte à Ancône
186 BONAPARTE À ANCONE
Ferdinand IV entra à Rome, une escadre russe occupa les îles Ioniennes. L'expédition victorieuse de Championnet, la prise de Rome et de Naples par ses troupes, la proclamation de la République parthénopéenne au début de 1799 ne furent que des intermèdes brillants. L'agence du commerce français, de Stamaty et de Gaudin, installée à Ancône par le Directoire, pour révolutionner la Grèce, fut dissoute en avril, après quelques mois d'existence, sans avoir produit aucun effet. Au printemps de 1799 des bandes de paysans tenaient la campagne dans toute la péninsule ; Urbino était assiégé. L'arrivée des Autrichiens et des Russes de Souvorof hâta la retraite des troupes françaises et l’abandon des républiques italiennes bouleversées. Tout ce qui, dans la pensée de Bonaparte, devait rester de l’œuvre de Tolentino et de Campo-Formio, fut anéanti : Ancône, qui avait été pour lui le centre de la politique française dans l'Italie péninsulaire et sur l’Adriatique, fut perdu dans la débâcle.