Bonaparte à Ancône
INTRODUCTION 2
en avait envoyé une note descriptive au Comité de l'An Il; il en savait les dangers : « Si les forces des coalisés se replient vers le centre, disait-il dans son projet d'expédition de 1794, il faut les laisser aller sans les poursuivre parce que, devant par leur nature se dissiper d’elles-mêmes, il serait dangereux de s'engager dans des pays montueux et stériles pour les attaquer ; ce que les Italiens appellent la « furia francese » deviendrait notre perte. Le meilleur parti serait alors d'agir comme Fabius, et de se préserver surtout du mauvais air des vallées d'Italie. » C'était à Bologne, par la peur, que l’on imposerait toutes les conditions à Rome et à Naples, après avoir franchi le boulevard piémontais ; il ne fallait pas sortir des plaines riches et saines où le soldat serait dans le contentement : c'était par elles que l'on serait maître de la presqu'ile et qu'on la forcerait à la paix”.
4. Cacault au ministre des Relations Émeures 26 février,
4 mars 4794; 13 janvier, 4 juin 1795. Affaires élrangères, Rome 917. Du Teil, p. 68 etsq.