Bonaparte à Ancône
38 BONAPARTE À ANCONE
Florence, une des routes de Rome :.
Le couvent de Castelnovo semblait le centre du mouvement : un cordelier, le frate Zaccolenti Magesi, se faisait remarquer par son zèle anti-français. Bonaparte voyait dans ses prédications un effet des excitations de Rome et des Impériaux des fiefs. Il fit arrêter un général du pape quise trouvaità Modène, et poursuivre Magesi qui s'était réfugié à Venise, croyait-on.
Le soulèvement s’étendit rapidement à Carrare, sur la côte, où des commissaires avaient exaspéré le peuple en ordonnant la coupe du bois d’Avenza. Il pouvait gagner de proche en proche la route de Bologne à Florence et tout l’Apennin. Il serait impossible alors de joindre les bandes qui se formeraient impunément dans la montagne et descendraient dans la plaine, couperaient les chemins, arrêteraient les courriers, soulèveraient les villages. Il fallait une répression
1. Napoléon, Œuvres, t. XXIX, p. 79.