Catalogue des autographes et des documents historiques composant la collection de M. Étienne Charavay
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20 L. a. s. à Langlet, procureur de la commune d'Arras; maison d'arrêt des Baudets, à Arras, 1er fructidor an I, 2 p. in-4.
Importante lettre où il proteste contre sa mise au secret. On a refusé de le laisser communiquer avec le citoyen Gonord, lieutenant de dragons. IL demande justice de ces procédés.
271. BABEUF (François-Noël).
L. a. s. à l’agent national de la commune d’Arras; Arras, 29 germinal an HI, 2 p. in-4.
I1 se plaint qu’on lui refuse les choses les plus nécessaires. Il demande de la lumière, du café le matin, etc.
272. BABEUF (François-Noël).
Adresse des défenseurs des droits de l’homme, réunis en société populaire, dite ci-devant électorale, au peuple de Paris et de toute la République, manuscrit aut., 10 p. in-fol.
Curieux document. Comparaison entre les principes contenus dans le réambule de la déclaration des droits de l’homme avec les principes de ‘adresse de la Convention nationale aux Français, que Cambacérés a fait
adopter le 18 vendémiaire (an Il).
273. BABEUF (François-Noël).
do P.s. par MERLIN, de Douai, ministre de la justice; 22 pluviôse an IV (11 février 1796), 2 p. 1/2 in-folio.
Copie certifiée conforme du rapportdu juge de paix de la section des ChampsElysées. — Le 16, par ordre du Directoire, la femme Langlet, distributrice du journal le Tribun du peuple, a été mise en arrestation, comme complice de Babeuf. Elle a déclaré, dans l'interrogatoire, qu’elle était l'épouse de Babeuf lui-même, mais s’estiue sur toutle reste, refusant d'indiquer la retraite de son mari, qui se cache sous le nom de Roche. On espérait € écouvrir Babeuf par les allées et venues de son fils, qui lui servait d'intermédiaire avec sa femme; mais la négligence des inspecteurs de police a fait échouer les mesures prises dans ce but. La femme Babeuf a été écrouée à la PetiteForce. — Le juge de paix, nommé Lamaignère, termine ainsi son rapport : « Tout ce que j'ai pu apprendre, c’est que le café Chinois, sur le boulevard Montmartre, est un point de réunion pour les partisans du système de Babeuf. Il paraîtrait même que son ouvrage s'y distribue : C’est à un homme adroit à en acquérir la preuve; en s'y prenant bien, il pourrait y apprendre peut-être le lieu de la retraite de Babeuf. » — (Dans le n° 40 de son Tribun du peuple, qui parut huit jours après, Babeuf parle de ces poursuites dans un article intitulé : Atroce attentat du gouvernement dans l'arrestation de ma femme et l'assassinat de mes enfants.)
20 P. s. par HouDEYER, secrétaire général du Comité de sûreté générale ; Paris, 15 ventôse an III (5 mars 1795), 1 p. in-4, tête et vignette imprimées, cachet.
Arrêté du Comité de salut public ordonnant que les nommés Babeuf, Pouré et Le Bois détenus à la maison d’arrêt de la rue des Orties, seront à l'instant transférés à celle de la Force,