Catalogue des autographes et des documents historiques composant la collection de M. Étienne Charavay

on 33. HÉBERT (Jacques-René).

19 L. s. de DESTOURNELLES, ministre des contributions publiques, avec un long post-scriptum aut., à Hébert ; 24 septembre 1793, 2 p. pl. in-tol.

Il a recu la dénonciation anonyme que lui a transmise Hébert contre le citoyen Beyerlé, membre de la commission des Monnaies, et il la croit sans fondement. Le ministre sans-culottes eût déjà fait justice du dénoncé, s’il eût reçu contre lui des notes sérieuses. Voici son post-scriptum : « Ne penses-tu

as, Père Duchesne, que la dénonciation, pour inspirer de la confiance, doit être faite en face, ou du moins signée, si l'on veut di rédiger par écrit. L'anonyme a un caractére de faiblesse ou de haine qui doit toujours empêcher qu'un républicain ne l'accueille. Que dis-tu de cela, toi qui es la franchise même, toi quila prêches et la mets en pratique ?

Tout écrit clandestin n’est pas d’un honnête homme. Quand j'attaque quelqu'un, je le dois, et me nomme.

Ceci pour toi, Père Duchesne, et pour toi seul absolument. »

20 Note a. s. de FERRIÈRES-SAUVEBŒUF au Comité de sûreté générale (écrite de la prison de la Force, un peu avant le 9 thermidor) ; 1 p. in-4.

La femme Rochechouart lui a dit dans le temps qu'un moine était dans le secret d’un dépôt de 1.800.000 fr. dans une cave de Sainte-Pélagie, peut-être dans la sépulture de d’Aligre. Le moine a révélé l'existence de ce trésor à condition qu'on lui en donnerait une. petite part. « Hébert, qui alors briguait le ministère de l'Intérieur, était convenu avec la femme Rochechouart, qu'étant ministre, il ôterait la prison de Sainte-Pélagie et la ferait vendre pour une manufacture qui serait achetée par la femme Rochechouart.…, et que, par ce moyen, elle pourrait faire fouiller où est le dépôt, et donner la moitié à Hébert... »

34. LUBIN (Jean-Jacques), substitut de l’agent national de la Commune, décapité le 29 juillet 1794 à 29 ans.

19 L. s.; 26 novembre 1792, 1 p. 1/2 in-4.

Instructions pour l’incarcération des prisonniers. « Aucun commissaire de police ne pourra envoyer en prison qui que ce soit sans qu'il n'envoye en même temps au concierge de la prison l'extrait du procès-verbal en la forme indiquée. »

20 L. s. à l’assemblée générale de la section RÉVOLUTIONNAIRE ; 8 thermidor an II (26 juillet 1794), 1 p. 1/2 in-4, tête et vignette imprimées.

CuRIEUSE PIÈCE, datée de la veille du 9 thermidor. — Il informe la section Révolutionnaire que la Convention a décidé de s'entourer, le jour de la fête en l'honneur de Bara et de Viala, des militaires blessés en défendant la Patrie. En conséquence il invite la section à choisir les blessés qui recevront

dans cette circonstance les marques de respect et d'estime qui leur sont dues.

35. LENFANT, membre de la Commune du 10 août 1792, un des organisateurs des massacres de septembre.

1o P..s., signée aussi par CALLY et JOURDEUIL ; 28 septembre 1792, 1 p. in-4, tête et vignette imprimées, cachet.

Ordre au concierge de l'Abbaye de mettre en liberté la femme Baras.