Catalogue des autographes et des documents historiques composant la collection de M. Étienne Charavay

SATA

169. FÉDÉRATION DE 1790.

2 pièces imprimées, vignettes et cachets, 2 p. in-folio.

Certificats pour deux assistants au pacte fédéralif.

170. FÉDÉRATION DE 1790.

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L. a. s. du CHEVALIER ISLE, major de vaisseaux, ingénieur ; Paris, 13 juillet 1790, 3 p. in-4.

Curieuse lettre où il parle de la célébration du premier et de la prise de la Bastille. « Je vous ai mandé dans ma dernière lettre que le Roy avait travaillé au Champ de Mars. Je vous ai trompé, parce que je l'ai été moi-même. Il a paru un instant à cheval; il n'y a que les enfants de M. d'Orléans qui y aient réellement travaillé. » Intéressants détails.

AFFAIRE DES CHEVALIERS DU POIGNARD ET DU DONJON DE VINCENNES. Deux pièces.

1o Minute aut. de MIRABEAU, avec ratures et corrections ; (ler mars 1791), 1 p. in-4.

Lettre du Directoire du département de Paris (dont Mirabeau venait d'être nommé membre) au garde des sceaux, pour lui dénoncer les lenteurs de la justice à poursuivre l'individu qui a assassiné d'un coup de fusil un garde national (Waynel), le 28 février, au faubourg Saint-Antoine.

(Des ordres ayant été donnés pour réparer le donjon de Vincennes, le peuple du faubourg Saint-Antoine s'y transporta le 28 février pour le démolir, et c'est au milieu des troubles graves qui eurent lieu à cette occasion que ce garde national fut grièvement blessé d’un coup de fusil. — Le soir des chevaliers de Saint-Louis, accourus auprès du roi pour le défendre, furent arrêtés aux Tuileries, armés de poignards.)

20 Procès-verbal de la section des Gravilliers, signé GARNIER, secrétaire ; 18 mars, 2 p. in-fol. Cachet.

« Vu l'extrême facilité avec laquelle on a donné la liberté définitive aux hommes suspects trouvés munis d'armes secrètes à une heure indue dans les appartements du roi; attendu que les citoyens arrêtés sur le donjon de Vincennes sont moins des coupables que des frères égarés par le patriotisme, » la section arrête de demander la liberté définitive de ces malheureuses victimes de leur zéle, et envoie des commissaires dans ce but aux quarante-sept autres sections. — Elle nomme aussi une députation pour assister au Le Deum qui doit être célébré pour la convalescence du roi.

LE PAPE BRULÉ EN EFFIGIE AU PALAISROYAL. L. s. de MoNTMoRiN, ministre des affaires étrangères, à Delessart ; Paris, 7 mai 1791, 2 p. in-fol.

Très curieux document sur la scène scandaleuse qui a eu lieu le mardi récédent, au Palais-Royal, et dont le nonce du Pape s’est justement plaint. la été décidé au conseil qu'on prendrait des mesures pour procurer satisfaction au nonce. Le bruit s’est répandu qu'on préparait le même traitement au roi d'Espagne et à l'Empereur, et il estnécessaire d'arrêter ces dangereuses manifestations compromettantes vis-à-vis des cours étrangères.