Catalogue des autographes et des documents historiques composant la collection de M. Étienne Charavay

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1o Sur la servitude de la presse, problème à résoudre, pièce aut. de Momoro ; (10 novembre 1789), 2 p. 1/2 in-4.

Récit d’une perquisition faite dans son imprimerie pour y rechercher le n° 3 du journal le Furet parisien.

20 Club des Cordeliers. Extrait des délibérations de la société des Amis des Droits-de-l'Homme et du Citoyen, du 22 mars 1791 ; 4 p. in-4. (Pièce imprimée chez Momoro).

Vive protestation contre un arrêté de la municipalité ordonnant le désarmement des citoyens qui ne sont pas inscrits sur le contrôle de la garde nationale.

30 Arrélé (imprimé) du club des Cordeliers sur la Communion du Roi ; 17 avril 1791, placard in-fol., sig. VINCENT, secrétairegreffier. (Vincent était un tout jeune homme, révolutionnaire ardent, qui fut plus tard adjoint du ministre de la guerre Bouchotte, et périt sur l’échafaud avec Hébert, Cloots, Momoro et autres.)

4o Club des Cordeliers. Extrait des registres de la société des Droits-de-l'Homme et du Citoyen, du 15 mai 1791; 7 p. in-8.

Pièce imprimée reproduisant une adresse énergique des cinquante vainqueurs du fort La-Garde, à Marseille, contre Lafayette.

50 Section du Théâtre-Français. Extrait du registre des délibérations de la section du 18 mai 1791 ; 4 p. in-8, imprimerie de Momoro. :

Elle s'élève contre le décret de l'Assemblée nationale qui interdit les pétitions collectives.

60 Club des Cordeliers, société des Droits-de-l'Homme, etc. Extrait du registre du 30 mai 1791, sig. Lawar, président, CHAMPION, COLLIN et VINCENT, secrétaire. (Jmprimé.)

Formation d’un comité de six membres pour examiner les décrets rendus par l'Assemblée nationale et censurer ceux qui ne sont pas conformes à la déclaration des Droits-de-l'Homme,

70 Même pièce, aut. et sig. par VINCENT, adressée à Momoro ; 4 p. in-fol.

Cet autographe de Vincent est rare.

80 Journal du Club des Cordeliers, nos 10, 11, 12, 13 et fragment du 15e, tous écrits de la main de Momord ; 36 p. in-4.

Ces numéros, inédits, commencent après l'affaire du Champ-de-Mars (17 juillet 1791), et se terminent avant le 13 août, jour où ils furent saisis chez Momoro, ainsi que le montre le paraphe signé de lui et du juge Mutel.

Le n° 10 contient des réflexions pleines d'amertume sur l'affaire du Champde-Mars, ses causes et ses conséquences. En voici un extrait : « Le Journal de Marat a été saisi et les formes ont été brisées dans l'imprimerie où il se faisait. L'Orateur du peuple ne parait plus. On ne trouve pas d’imprimeur patriote qui veuille se charger d'imprimer ce journal (du club des Cordeliers), Celui qui l’imprimait (Momoro) a, dit-on, vu saisir ses presses par les infâmes suppôts de l'aristocratie. Camille Desmoulins, auteur connu des Révolutions de France et de Brabant, est parti pour Marseille : son numéro ne paraît point. Danton, le fameux Danton, n’est point à Paris. Moi, compris dans la liste de proscription, je ne suspendrai point mon journal du club des Cordeliers... »