Catalogue des autographes et des documents historiques composant la collection de M. Étienne Charavay
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2 Bordereaux des dons patriotiques faits à la Convention du 21 septembre au 30 octobre 1792, 75 p. in-folio.
La plupart des bordereaux sont signés par Roëttiers. L'énumération des dons est des plus pittoresques, car les offrandes étaient fort variées. Les donateurs appartenaient du reste à toutes les classes de la société.
ECOLE DE MARS.
Extrait du procès-verbal du conseil des Cinq-Cents; 13 brumaire an VI, 2 p. in-fol.
Relatif à l'établissement des institutions républicaines, dans lesquelles se trouve comprise la réorganisation de l'Ecole de Mars. — (Cette école, créée en l'an II, sur le rapport de Barère, avait été dissoute après le 9 thermidor. Le projet de sa réorganisation n'eut pas de suite.)
ÉMIGRATION (Louis XVD.
10 Délibération du district de Saint-Nicolas-du-Chardonnet ; 1er février 1790, 2 p. 1/2 in-4.
Un membre dit que la disette de numéraire qu’éprouve la capitale a pour cause la suspension des tribunaux, l'incertitude où sontles citoyens sur leur état et leur fortune, « l'exil volontaire d’une foule de riches consommateurs, pour lesquels on charie chez l'étranger l’or qui, autrefois, circulait dans la capitale par mille canaux et qui, pénétrant partout, portait partout aisance ou secours. » Le rétablissement de l’ordre et de la stabilité est le seul moyen de favoriser le retour de ces riches émigrants, (Il n'y a pas de lois qui puissent les contraindre à revenir dans leur patrie, si d'ailleurs ils n'ont pas l'assurance d'y trouver protection et sûreté, » Déjà deux grandes villes du royaume, plus politiques que Paris, ont offert aux fugitifs un asile sûr. L'Assemblée du district, après avoir entendu ce discours, et considérant que l'émigration des riches a porté un coup funeste auæx-sciences et aux arts, & a arrêté qu'extrait de la présente délibération sera envoyée à la Commune et communiquée aux Cinquante-neuf districts, à l'effet d'aviser aux moyens les plus prompts et les plus efficaces de rappeler parmi nous les citoyens qui ont quitté la capitale, en leur garantissant sécurité et tranquillité. » — (Cette pièce peint l’état d'esprit dans lequel se trouvait une certaine classe qui eût échangé les conquêtes de la Révolution, contre la reprise des affaires.)
20 Extrait d'une lettre de Coblentz, adressé à Dulaure, rédacteur du Thermomètre ; 5 décembre 1791, 3 p. in-4.
Curieuse pièce où l’on annonce que, par suite d’un projet arrêté entre toutes les cours de l'Europe, chaque nidle noble devait fournir un homme pour former un corps de chevaliers destiné à combattre les révolutionnaires de France, et que toute famille qui refuserait de prendre part à cette croisade serait réduite à l'état de serf. Déjà plusieurs de ces paladins avaient été reçus avec allégresse à Coblentz, lorsque le bruit d’une prochaine invasion française est venu y jeter la panique et a déterminé la défection d’un certain nombre d'émigrés, qui rentrent en France. — A la suite sont des réflexions de la main de DürAURE.
EMIGRATION (Directoire).
1o L. s. de PÉrIET, ministre de la guerre, au général en chef de l’armée du Nord ; 4 fructidor an IV, 1 p. 1/2 in-fol.
Ordre de traduire devant une commission militaire les nommé Duquesne, Moncom bles, Duforest, ete., émigrés en 1793, et rentrés comme déserteurs de la légion de Choiseul.
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