Cayer commun des trois ordres du Bailliage de ***

(132) À NE LS ON À

Suryivances.

Ex les vices de l’adminiftration que nous croyons devoir dénoncer à VOTRE MAJESTÉ, nous comprenons la multiplicité des furvivances , tant parce qu'il eft facheux en luimême , que parce qu'il eft facile de le faire ceffer promptement. Cet abus, SIRE , a maintenant atteint fon plus haut période, il a envahi prefque toutes les grandes places qui environnent & qui décorent votre trône , il s’eft étendu jufqu’aux emplois de l’adminiftration qui exigeroient des talens fupérieurs, On a vu des furvivances accordées fans l’agrément, quelquefois même contre le vœu des titulaires ; enfin l’abus eft arrivé au point d’être réclamé àtitre d'exemple ordinaire comme une forte de droit. Ce n’eft plus pour accorder une furvivance qu'il faut des motifs , c'eft pour le refufer. Ainfi Vorre MAsEsTÉ s'eft dépouillée du pouvoir de récompenfer de grands fervice par de grandes places , & d'attacher à fa perfonne ceux qu’elle iftingue par une faveur pariculiére. Que les fervices dun pere, que les bontés dont Vorrr Maest l'a honoré , forment des titres à fon fils, & le conduifent après lui à la place qu'il a occupée, rien de plus digne de votre équité , & de votre bientafance. Mais pourquoi faut-il

que ce qui eft le bien commun de toute vatre