Cayer commun des trois ordres du Bailliage de ***

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provinces, Les traites que VOTRE MasesT avoit ordonné de reporter aux frontiéres extrêmes du royaume, divifent encore vos proyvinces , & forment, au fein de votre empires des barriéres qui rempent les communications entre vos fujets , & repouflent leur commerces & cependant il a été annoncé à la nation que le grand ouvrage commencé par Îes ordres du roi votre aïeul pour la réformation de cet abus , étoit maintenant terminé, & n’attendoit plus, pour être effectué, que les derniéres volontés de Vorre Masesré. Les droits d'aides, fi onéreux en eux-mêmes, le font encore plus par les frais énormes de leur perception, par la rigueur de leur manutention, par le tort qu'ils font à la culture , par la gêne qu'ils apportent à la propriété, par les entraves où ils mettent le commerce, par leur variété multipliée qui expofe vos malheureux fujets à des contraventions involontaires , par le double attrait qu'ils donnent au pauvre peuple de commettre des fraudes , aux impitoyables agens du fifc de les pourfuivre, en un mot, par tous les genres de vexations dont ils font l’occañon, le prétexte ou la

caufe. Aucune partie de vos fujets, STRE , n’a lus de droit que nous à fe plaindre de ces impôts accablants & de leur inégale diftribution. La gabelle pefe plus fortement fur notre malheureufe contrée que fur aucune autre. D'une part, l'éloignement des lieux où fe forme cette denrée précieufe , la rend plus

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chére parmi nous que dans les autres parties