Conferences en forme de catechisme : pour la jeunesse de l'un et l'autre sexe : dédiées à la raison, à la vérité. Part 1-2

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eflaffiers qui ouvrit le ventre du malheureux Bafleville ; c’eft dans leur corps de garde qu'il mourut, le corps déchiré en lambeaux, & baigné dans fon fang. Une foule de prêtres hypocrites affiégeoïent fon agonie; les fcélérats, fous prétexre de l’exhorter & de fanctifier {a mort, jouifloient de fes angoifes; il Le fentoit & c’étoit fon plus grand fupplice. Que les prêtres me pefent ; difoit-il, non, laiflez-mos ; répondoœt-il À leurs impoñftures ; je meurs fidele à mon pays. La cour de Rome apouffé la perfidie jufqu’à publier qu’il avoit abjuré le ferment civique. Il ne leur fuffifoit pas de lui arracher la vie, ils ont voule tuer {ot honneur , ils ont voul& l'affaffiner deux fois.

Autre trait.

A Dijon. -— Trois jeunes gens fe préfentent les premiers au commiflaire chargé de l’infcription. Quel eff le régiment, difent-ils, dont le polte eff le plus près de la frontiere > On leur répond que c’elt le feptieme corps de chafleurs, en garnifon au fort Louis, fur le Rhin. Eh bien! s’écrient-ils, voilà notre régiment ; nou ferons les premiers en face de l'ennemi. -

Autre trait.

A Meffgry. -- Un jeune homme s’étoit enrôlé ; mais ébranlé par les larmes & les terreurs de fa mere , il héficoit à partir ; le pere court à la munis cipalité, fi ma femme, dit-il, parvient à retenir mon fils, infcrivez-mos à fa place , plutôt que ma famille ait la honte de ne pas offrir an bras à la patrie; je partirai moi-même. Le fils d'un tel pere pouvoit-il balancer long.tenaps » il part, & fa mere elle-même appläudit en fanglottant à fa glorieufe réfolution,