Conferences en forme de catechisme : pour la jeunesse de l'un et l'autre sexe : dédiées à la raison, à la vérité. Part 1-2

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même âge & les mêmes féntiments; il doit les mêmes devoirs à fa patrie, Il en coûtera à votre fenfibilité ; mais foyez meie fpartiate, & que par vos confeils, votre fecond fils foit atile à la chole commune, Tel eft mon fentiment; je regarde comme un être vil & méprifable l'individu qui fans raifons légitimes, refule de fe dévouer à la défenfe de la. caufe qu'il a embraflée ; & cet individu , füt-il mon frere, feroit à mes yeux indigne de l'amitié ou de l'eftime de fes concitoyens, qui expolent leur vie pour ce lâche, candis qu’il fe repofe à l'ombre de léurs lauriers.

Ne me reprochez pas des fentiments que vous devez applaudir ; fi vousétes vraiment républicaine , mon frere partira; sil ne part, le larcin de fon Icourage & de fes bras ne peut être attribué qu’à ‘inertie de fon civifme, ou à la foibleffe de votre Amitié, Ne m'alléguez pas fa jeunelle; dans ces moments de criles, rout citoyen qui a la force de porter un fufl, dois avoir La force de s'en fervir pour La patrie.

O ma mere! je vous en conjure par tout le zele dun républicain , laïflez partir Florial ; & même ranimez fon patriotifme, s’il étoit refroidi; qu’il Vienne partager le fort de fon frere; il me fera doux de lui faire dans les combats, un rempart de mort corps; & les coups que je recevrai pour {a défenfe , re féront doublement glorieux. Oui, il partira; je Vattends. Bon jour , ma chere mere ; recevez lestendres falutations de votre fils, Signé, LigerAL, dit

Brutus, Sergent de La fixieme compagnie du fixieme Baraillon de La Gironde.

Rébonfe de fs miere. Cadillac, ce 17 avril 1793 vieux ftyle) lan deux de La république. -- Tu es donc, mon cher fils, fur le point de combattre pour le falut de la patrie, Qu'il eft glorieux pour moi! pour nous tous, de contribuer d’une partie