Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.
À LORD LANSDOWNE. 451 l'Angleterre, quoiqu'il y haïsse quelques personnes et qu'il cherche à se persuader qu’il est enthousiasmé de PAmérique. Une sorte d’indifférence sur les bagatelles qui occupent les gens médiocres, donne à quelques hommes, et peut-être même à ses frères, la présomption de le juger sévèrement et de le prononcer un homme léger. If n’est rien moins que léger dans les affaires, et surtout dans les affaires publiques, où il a fait preuve de réflexion, de patience et de persévérance. Au surplus, les hommes en Angleterre dont il aime à se réclamer et qui, sans connaître tous ses plans, connaissent ses principes et son caractère, sont milord Cornwallis et deux de ses anciens collèques de l'Inde, M. William Young, de Harley street, et M, Patrick Heatly, de Hertfort Saint-May Fair.
Vous trouverez, Milord, ma lettre bien longue ; mais dans un temps où tant de gens sont occupés de calomnier et calomnient avec succès, il faut bien chercher à établir solidement la réputation des personnes qui ont du mérite auprès de celles dont on prise extrêmement opinion.
Soyez assez bon pour me rappeler au souvenir de tout ce qui vous entoure.
J'ai lhonneur de vous renouveler, Milord, l’assurance du tendre respect et du dévouement avec lequel je serai toute la vie
Votre, etc., etc.
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