Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.

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gréable et nous sera fort utile. Ce dont je te prie, c’est de n’y rester qu'un instant, quitte à y retourner; rien est plus important qu'un prompt retour. Te voilà lieutenant général. Il y aura bien du malheur si nous ne trouvons pas moyen d’avoir Dunkerque. Je suis bien sûr de ne pas trouver celui de te faire partir pour la Corse. Tu ne peux pas dans de pareïls moments avoir, ou faire semblant d’avoir cette fantaisie. Ce que tu apprendras en Angleterre l’en démontrera davantage l'impossibilité. Je te demande pardon de t'avoir à peine répondu un seul mot depuis que je suis ministre, mais tu imagines bien l'impossibilité où je suis de donner un moment à mes plaisirs. Tu devines aussi sûrement celle de faire ce que tu demandes pour tes adjudants. Les généraux pourront employer qui ils voudront, et comme cela seulement tu pourras les mettre en activité utile. Envoie-moi ce que tu as fait sur les garde-côtes et écris-moi de Londres, je te prie, une longue lettre qui me dise la vérité tout entière. Je t'aime, etc.