Correspondance diplomatique de Talleyrand. La mission de Talleyrand à Londres, en 1792 : correspondance inédite de Talleyrand avec le département des affaires étrangéres le général Biron, etc.

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prendre avec Jui un autre rendez-vous. Voilà de quoi s'entendre. — Où vous déciderez-vous à aller ? — Vous feriez-vous donner une division à part? de quel côté la choisiriez-vous? — Tous les gens en qui vous et moi avons confiance trouvent l'idée de Berlin tout ce qu'il y a de plus sauveur dans ce moment, mais il nous manque à tous des noms propres à employer; donnez-nousen, sans quoi tout est avorté. Sainte-Foy se trouverait assez propre à celte course, avec ou sans un titre, le tout pour trois semaines, qu'en pensez-vous? Je voudrais bien causer avec vous vingt-quatre heures, pour rien j'irais à Valenciennes, — cela serait expliqué de cent manières, et je ne sais pas si elles seraient bonnes. — Notre pétition a fait assez de bruit, mais nous avions raison, et la raison finit par avoir le dessus. — On fait quelques changements diplomatiques, mais tous assez faibles. — Il n’y a point de vues dans cette manière d'opérer. — Barthélemy en Suisse est une bêtise; c’est pour lui donner une ambassade : il fallait lui donner une chose tout aussi brillante pour la révolution, mais pas la chose qu'il ne saura pas faire. Adieu, je vous aime et je vous embrasse de tout mon cœur.

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