Deuxième livre bleu serbe : 1916

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ANNEXE N° 83

Déposition faite au ministère de l'Intérieur par Pierre Arandiélovitch, pharmacien de Nich.

.… On ne donnait ni l'équivalent en valeur ni le reçu pour les services de cuisine et de table, pour les objets en laine et en cuivre. La réquisition de ces choses se faisait avec méthode. Les patrouilles “entraient dans chaque maison et fouillaient partout.

ANNEXE N° 8/4

M. Théodore Vellianitis, député de la Chambre grecque, raconte dans le Messager d'Athènes, n° 426 du 4/17 mai dernier, sous le titre « Impressions de Corfou », entre autres ce qui suit :

Un médecin hellène au service de l’armée serbe, qui fut fait prisonnier, me racontait avoir assisté à des scènes qui l'ont fait frémir d'horreur et ont ébranlé l'idée qu'il se faisait de la civilisation européenne. Les soldats allemands enlevaient brutalement pour leur propre usage la nourriture aux enfants malades eux-mêmes. On voyait des hommes à barbe épaisse et lonques moustaches avaler le lait qui était la seule nourriture d'enfants de six ans, dévorés par la fièvre.

ANNEXE N° 85

Extrait de La Serbie du 4 juin 1916.

… Les autorités bulgares, dans la ville serbe de Leskovats, le centre de l'industrie serbe des tissus, ont procédé à la saisie de tous les stocks des produits industriels des fabriques de la ville. Les grandes filatures de Leskovats sont complètement vidées. On a emporté... et pour finir, on procède au transfert des fabriques en Bulgarie... On fait démonter les grandes machines et on les expédie en Bulgarie.

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