Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

tion pour l’organisation actuelle de l'armée, et pour atteindre un jour le plus grand pied de guerre auquel la France pourrait être dans le cas de porter ses armées, si les circonstances l’exigeaient.

En outre, la création des nouveaux régiments d’infanterie se liait étroitement au plan complet d'organisation de l’armée et à celui de la défense du pays; ces plans avaient pour objet de réunir dans les mêmes corps de troupes des bataillons mobilisés de la garde nationale et des bataillons de ligne; cette réunion, déjà essayée avec succès dans les guerres de la révolution, offrirait en cas de guerre de si grands avantages qu’on ne doit pas s’étonner que nous l’ayons prise pour base de notre organisation, en subordonnant à cette mesure tous les détails du système,

Enfin, des considérations qui intéressent au plus haut point le service de l’infanterie et l'emploi du bataillon en campagne, nous défendaient d’accroître indéfiniment l’effectif des corps d'infanterie, et ne nous permettaient pas de répartir inégalement les bataillons. Dès lors nous avons été conduits à donner la préférence au mode d’organisation qui conservait l’uniformité régimentaire quant au nombre des bataillons. Au 1° mars 1840, l'effectif de l’armée se trouvait réduit à 329,445 hommes, c’est-4-dire qu'il était d'environ 15,000 hommes au-dessous du complet budgétaire, fixé à 342,826 hommes, se composant des 317,000 h. du budget ordinaire et des 25,000 hommes de supplément pour l'Afrique, votés extraordinairement.

Par suite des mesures prises postérieurement au 15 juillet 1840, pour compléter les forces militaires de la France, l'effectif de l’armée s'était acern successivement : 1° des