Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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bord et avant nous des avantages nombreux et importants qui doivent résulter de l'emploi des navires en fer, et particulièrement de Paccroissement de vitesse et de capacité qu’ils présentent, accroissement qui constitue des profits réels et immédiats d’une telle importance, qu’ils suffiraient pour assurer la prééminence d’une marine pendant longtemps.

Des maisons très-respectables de l’un de nos ports les plus actifs m’ont communiqué des calculs faisant ressortir les bénéfices considérables qui seraient obtenus en substituant aux navires du système actuel de grands bâtiments en fer aménagés pour le transport du coton. Cet exposé, par des négociants et des armateurs expérimentés, suffirait pour dévoiler le changement radical qui se prépare dans le mode des transports marilimes, et auquel il serait si désavantageux pour la France de ne point s'associer; car l'accroissement de vitesse, l'accroissement de capacité deviennent deux sources de profits réels immédiats, et qui suffisent pour assurer la prééminence d’une marine.

Ce système de constructions en fer, appliqué aux paquebots à voiles ou à la vapeur, ne permettra pas aux bâtiments en bois de lutter contre eux, car ces derniers perdront du temps et porteront moins de marchandises. Nous sommes donc forcés d'entrer immédiatement dans la voie des constructions en fer, sous peine de ne pouvoir soutenir la concurrence nulle part, sous peine de devenir inhabiles à naviguer avec vitesse et profits.

A cet égard, nous devons craindre les conséquences de la révolution que va causer l'apparition de la navigation en fer, el la France, au lieu de fermer les yeux sur un danger prochain autant qu'éminent, ne doit pas tarder plus longtemps à débarrasser son commerce et son industrie des entraves qui menacent de les retenir enchaïnés. Il faut leur donner les moyens de lutter par limitation contre les innovations qui se