Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

ft que le prix vénal, sont une ruine. Quoique je regarde cette opinion comme erronée, je ne me basarderai pas à la combattre.

Je trouve dans nos affaires courantes, un appäl plus grand, une indemnité plus réelle que la perspective d’un accroissement de capital à présenter aux porteurs de 5 p. 00, en échange d’une partie de leur intérêt.

Les chemins de fer dont je ne comprends pas que le Gouvernement n'ait pas distingué depuis cinq ans tout le parti que l'Etat peut en tirer, les chemins de fer, dis-je, offrent celte indemnité.

Cela résulte d’un document qui a été mis sous les yeux de MM. les ministres et distribué aux membres des deux chambres, ainsi que d’une proposition dont on s’est occupé dans une autre enceinte, mais qui n’a pas été suflisamment diseu‘tée ni approfondie.

Voici ma proposition réduite aux termes qui suflisent pour la faire apprécier.

Tout porteur de rentes à p. 0/0 aurait, durant trois mois, la faculté d’en requérir la conversion et recevrait en échange : {° un titre nouveau de 3 fr. 50 c.,-rente 3 1/2 p. 00; %un autre titre lui assurant d’abord 1 fr. 50 e. par an, tant qu'un milliard de francs ne sera pas employé par l'Etat en chemins de fer, ensuite, et pendant vingt-cinq ans, un quarante millionième du produit de ce milliard. La dotation des rentes 5 p: 0/0 serait réduite de la proportion de sommes converties, et le produit net des chemins de fer serait appliqué en entier à rembourser le 3 1/2 p. 0/0 dès que le nombre d'années de vuissance accordé à leurs porteurs comme supplément d’intérèt serr accompli.

Que faut-il, messieurs, pour que cetle proposition soit acceptée IT faut que, pour les chemins ile fer qui restent à concéder, le Gouvernement sorte du système des adjudications, el que, sans entreprendre de construire et d'exploiter lui-même les chemins de fer, il adopte un système mixte réunissant la

:

force gouvernementale à l'intelligence de l’intérêt privé. Il