Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée
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tre comme élève du gouvernement au prytanée de St.-Cyr, et plus tard à l’école militaire de Fontainebleau, où il se distingua dans les classes de mathématiques. Nommé le 1 brumaire an xur sous-liculenant au 51° de ligne, il le rejoignit à l’armée des côtes de l'Océan: la particule qui précédait son nom n’était pas du goût de l'époque, elle lui attira, quoiqu'il ne fût nullement disposé à en tirer vanité, plusieurs duels d'où il sortit heureusement. Son premier fait d'armes contre l’ennemi eut lieu sur la prame la ville de Montpellier, au combat de Midelbourg, où les détachements embarqués du 51e et du 7° de hussards enlevèrentun brick anglais à l’abordage. 11 Gt la campagne de l'an xiv au 5e corps de la grande armée et se trouva aux combats de Greiffemberg, de Guémersheim, d'Elchingen, d'Ulm, de Mariazæl, de Ried, et enfin à la célèbre bataille d’Austerlitz où il fut lésèrement blessé. Pendant les can= tonnements qui suivirent la paix de Presbourg, il fut chargé par le général Morand d’exécuter en Souabe de nombreux travaux topographiques. C'est ainsi qu’il leva les champs de bataille d’Allerheim, de Nordlingen,de Blenheïm ou Hochstadt, et beaucoup d’autres que des souvenirs dela guerre de 30 ans aussi bien que de celle de7 ans recomman daient à l'étude des militaires : les mémoires qui accompagnaïent ce travail abondaïent en détails curieux puisés dans les Archives de plusieurs villes, et dont le dépôt de la guerre a dù profiter. La campagne de 1806 s’ouvrit pour le 3° corps d'armée, par une marche forcée sur Naumbourg. Le 14 octobre, à la bataille d’Auerstadt, grgnée par 28 mille Français sur 72 mille Prussiens, et dans le mouvement si hardi qui rendit le maréchal Davoust maitre du défilé de Kossel, le jeune Cubières fut blessé à la jambe : il eût été pris ou foulé par la cavalerie ennemie sans le dévouement intrépide de Marie Per, cantiuière du 51°, qui l’emporta sur ses épaules loin de la mélée, et le