Entre slaves
Un soir d'automne. — La Marseillaise et la fraternité slave. = Présages de guerre. — Les derniers baïsers royaux. — Nisch. Caserne et tavernes. — A la buvette de la Skouptchina. — En
séance. — Sacrifices pour la patrie.
Nous rentrons en ville. °
Les lueurs d’un superbe coucher de soleil s’étendent sur la colline de Belgrade. Du côté de la Save, un décor céleste rouge et or s’élève de l'horizon du Banat, éblouissant comme l’iconostase d’une église orthodoxe. Devant les petites maisons, mélange de constructions modernes et de restes du passé ture, qui montent en étage des bords du fleuve à la grande rue Michel, les commères et les enfants jouent et rient dans la dernière tiédeur du jour, en attendant insouciamment l'heure du repos.
Au pied de l’autre versant, le Danube coule enserrant majestueusement la vieille cité; du haut de la grande rue, qui traverse en longueur l’arête de la
ere AIRE