Essai de bibliographie française sur les Serbes, Croates et Slovènes depuis le commencement de la guerre actuelle

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LIVRES, BROCHURES

route du Vardar. IV. À Nich. V. Le soldat serbe. VI. Les propositions de l'Autriche. VII. Belgrade sous les obus). Poitiers. Impr. G. Roy, 7, rue Victor-Hugo. — Prix : Sir 50:

D'Orfer (Léo). — Chants de guerre de la Serbie. Préface de M. Milenko R. Vesnitch, ministre de Serbie à Paris, correspondant de l’Institut. — Payot et Cie, Paris, 106, boulevard SaintGermain. 1916. Tous droits réservés. La Roche-sur-Von. Imprimerie centrale de l'Ouest. In-8°, 254 p. — Prix : 3 fr. 50.

«Les poèmes des rapsodes serbes sont, en même temps que des morceaux épiques et lyriques d’une rare beauté, de véritables. archives ; ils constituent la seule histoire d’un pays où l'invasion ottomane a brutalement arrêté la vie intellectuelle et supprimé pour cinq siècles toute espèce d'études. Précieux, vénérable et même unique en tant que documents de l’existence nationale, ils ont un autre mérite : leur sauvage énergie, qui s’allie parfois à une sensibilité exquise, en fait des modèles de poésie chevaleresque et primitive. II faut signaler ce livre, non seulement aux folkloristes, mais à tous les lettrés. »

« Revue de Paris ». N° 18, 15 septembre 1916.

& . C’est un recueil fort intéressant des légendes de cette nation ardente et courageuse entre toutes. On sent, À travers ces morceaux lyriques, fragments de véritables chansons de geste, palpiter l'âme indomptable d’un pays. »

« Les livres de la guerre ». (Août r914-août 1916). 45 p.

« Les chants, dont des fragments et des spécimens nous sont offerts, ont une ampleur, une couleur et une truculence qu'aurait goûtées l’époque romantique. L’épopée serbe a la simplicité et parfois la primitivité des grandes épopées antiques, indienne, grecque ou scandinave. Pourtant, éminemment nationale, elle se confine dans la période chrétienne et dans la lutte constante contre la Turquie et le mahométisme. Les .chants domestiques et les poésies féminines sont d’une gracieuseté‘ de sentiment et d’une sincérité charmantes. Au total, cette poésie, noble ou pittoresque, sentant bon la terre et la nature, avec un curieux arrière-parfum venant de Byzance et d'Orient, augmente notre amitié et notre sympathie pour une nation que nous avons tout désir de connaître. »

« Polybiblion ». Octobre 1916.

« En tout cas, ces poésies, même traduites, ont un grand caractère et nous découvrent les aspects les plus intéressants sur l'âme des Slaves du Sud. En tout temps nous aurions certainement recommandé ce recueil : àplus forte raison aujourd'hui où nous avons tant de raison de nous intéresser à l'effort intellcctuel, autant que guerrier, des Serbes, momentanément vaincus, mais qui verront sans doute la vitalité de leur race s'affirmer