Essai sur les dernières années du régime corporatif à Genève : (1793-1798)

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nombre de 42, donnèrent procuration à six d’entreux, « leurs commissaires précédemment nommés pour gérer et administrer les fonds qui appartiennent au ci-devant corps des graveurs ». Ceux-ci devaient procéder à la liquidation de ces fonds et «à la rentrée des fonds et effets qui appartiennent au dit corps». Après quoi ils étaient chargés de « faire en faveur des dits maîtres graveurs la répartition des sommes qu'ils auront en leurs mains appartenant à la dite maîtrise » *. :

Le mot de la fin qui résume, avec les faits historiques, le côté patriotique comme le côté professionnel, du régime corporatif, qui laisse deviner ses bienfaits comme ses étroitesses, c'est la note du 10 août 1708, inscrite dans le Livre d'ordonnances pour Messieurs les Maïtres Pharmaciens de la République de Genève, 17501833° : « Genève ayant été réunie à la République Française le 15 avril de cette année, les heureuses institutions tombèrent en dessuétude. et chaque branche de l’administration de notre petite République fut atteint d'abus et de changements plus ou moins nuisibles, au nombre desquels se présente pour le Corps des Pharmaciens l'ouverture d'une nouvelle pharmacie. »

Mais tous ces regrets étaient stériles. Lorsque vint la Restauration de 1814, malgré l'intention avouée d'en revenir à la situation d'avant la Révolution, aucune tentative ne fut faite de rétablir le régime corporatif”.

1 Cf. Archives de Genève. Minutaires de Jacob Vignier, notaire. 21. — 1807, p. 614-616. 2]bid. Ms. Hist. XXVIII quater.

3Cf. Alfred Marin. Une commission des édits civils en 1814. Genève 10912.