Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité

309 purarion ne compromettre l'Aflemblée ; nous né courons, dans le premier moment, que notre Re contre la calomnie & notre amour pour le Monarque ; & nous arrêtons qu’une Députation fera faire au Roi, afin de le fupplier de prendre les moyens des plus eflicaces pour détruire une inculpation que la Commune de Paris n’a jamais méritée. C’étoit , pour-ainfi-dire , invicer le Roi à reprendre fes Gardes. Le Roi , en effet, répond que, d’après la démarche dé la ville de Paris, il va donner des ordres pour raffembler ceux de fes Gardes-du-Corps qui fe trouveront à portée de lui, en continuant néanmoins d’employer la Carde-NaBonale Parifñienne dans fon intérieur. Il faut l’avouer avec franchife; les efprits étoient encore trop agités; le moment du rappel des Gardes-du-Corps n'étoir pas encore ven: les Diftridts ne craignirent pas de le déclarer; & le Roi, qui à toujours mis tant de loyauté dans fes démarches, & qui ne vouloit , fous aucun prétexte, faire douter de la pureté de fes intentions , pià le parti de manifefter le deflein où il étoit de furfeoir encore pendant quelque rems au rappel de fes Gardes-du-Corps.

Hraffermit, par la manifeftarion de ce deffein; la tranquillité dont on jouifloit déjà depuis quelque-tems; & lorfque, le 30 Novembre , PAffemblée tint fa première féance publique, il n’yavoit plus aucune apparence de troubles dans la Capitale,