Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité

I21

étueufes à Paris par les bons fentimens des ci< toyens , & le zèle de la Garde-nationale , on les avoit faites avec quelque fuccès à Verfailles, où des Volontaires de. Paris s’étoient pouttant réunis à leurs frères d'armes , & parvinrent à ramener le calme. Maïs routs les moyens finirent par être employés à Paris ; on tenta des foulevéments contre le Châtelet; un plan d° AionDe rente concerté avec plufieurs individus de la Gârde nationale foldée , devoit fe manifefter aux Champs-Elifées, le mème jour & à la même heure; & il faut remarquer que les troubles éclatoient ou devoient éclater à la fois dans diflérens quartiers de la Cafitale , afin de divifer l'attention des chefs , & les forces de la garde nationale. M. le Commandant-Général étoit infruit de tout ; il défend que les compagnies foient configaées , permet que les foldats fortent , pourvû qu'ils foient fans armes: fon intention étoit de fair loccafon qui fe préfentoit , pour féparer d’avec les bons foldats ceux qui étoient indignes de fervir avec eux. L'attroupement fe forme. Plus de deux-cents foldats dt centre étoienr réunis de la manière la plus fatieufe. M. le Commandantgénénéral fe tranfporte aux Champs-Elifées avec un détachemeñt de cavalerie & d'infanterie. II enveloppe les révoltés ; les dépouille de la cocarde & de l’habit national dont 1ls étoient décorés ; ne veut entendre ni les prières qu’ils lui adreffent, ni le pardon qu'ils lui demandent , & les fait conduife dans les prifons de S.-Denys.