Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité

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qui avoit fi bien fervi la caufe de la raifon contre le préjugé , en lui donnant publiquement les éloges dont il était digne; € ez confacrant ainff la loi relative aux Comédiens , par les honneurs rendus au citoyen effimable , qui lui-même avoit commencé par montrer que fa profeffion n'exclut ni les MŒUTS» ni la wertu , ni Le patriorifme (x 3

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(1) Par un fingulier hazard, ce fut le même jour que l’Affemblée confacra | par les honneurs qu’elle rendit à un Comédien , la loi qui détruit le préjugé établi contre cette clafle d'hommes ; qu'elle confacra également la loi qui détruit le préugé des peines infamantes ; & qu'on lui offrit l’occafñon de manifefter fa haîne contre le préjugé relatif aux Juifs. M. Godard fit remarquer à lAffemblée ce concours extraordinaire de circonflances , dans le difcours qu'il prononça, en préfentant les Juifs de Paris. Après avoir fait l'éloge de leur conduite dans la révolution : Woila, difoitil, Les hommes pour lelquels je follicite votre juflice 3 & fi, comme je Lef= pire, vous ne La leur refufex pas; fi vous-vous montre? , “à La fois, humains & juiies 3 (£, enfin, cette journée pouvoit Je terminer ax gré de nos defirs, vous n'en auriex jamais eu de plus mémorable ni de plus complette depuis le commencement de la révolution. — Ce matin, vous avez confacré la loi relative aux Comédiens , par les honneurs que vous avez rendus au Citoyen eflimable qui, lui-même avoit commencé per montrer que fa profeffion n'exclut ni la vertu, ni les mœurs, ni le patriotifme. _— Vous avez en méme-temps , © par le méme aëke, con acré La loi qui détruit le préjugé des peines infamantes. — Ur troifiéme préjugé eff, ence moment, déféré à votre Tribunal: C'efl celui qui exifle contre les Juifs. ILeft auf injufle que les