Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité

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départemens n’a rendu qu'un compte; tandis que; d’après la loi à laquelle ils s'écoient foumis , ilsauroient du en rendre un, tous lestrois mois. Cen’eft pas qu'à différentes reprifes , l’Affemblée n'ait fait tous fes efforts, pour obtenirqu’ils fe conformalfent À la loi. L'exercice de fon droit de furveillance étoit un devoir; &elle ne craint, À cet égard,aucun reproche de négligence. — Reftoit le département des fubfiftances, celui de la police, celui des travaux publics, & celui des hôpitaux, dont les compres devoient, comme touslesautres, être rendus à l'Aflemblée. Nous aurons à en parler dans un moment.

L'Afemblée, comme on le voit , remplifloir exactement l’objet de fa miffion; puifqu'après avoir compofé le plan de municipalité , elle entendoit les comptes des Adminiftrateurs , & continuoit à furveiller Padminiftration. Mais plufieurs Dituids n’en manifeftoient pas moins contr'elle des fentimens contraires à ceux qu’elle pouvoit avoir droit d'attendre, — Une efpèce de Commune, établie àl'Archevèché par le plus grand nombre des Setions, comme pour nous furveiller aufli, cherchoit À trouver notre zèle ou notre conduite en défaut; & le vingt-fept Février , nous qui, n’avions inÉconnu, dans avsune occafñon, l'autorité colletive des Diftricts, nous qui nous étions au contraire toujours empreflés d’en reconnoître Finfluence, nous recevons une députation nombreufe , compofée de députésde la majorité des feions de la capitale, qui vientnous apporter une proteftation