Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité

158 élevées les unes à côté des autres, plongeoïent la Capitale dans la plus funefte anarchie.

Le mal nous paroiïffoit d’autanc plus grave; que le chef de la Municipalité autorifoit ces affemblées, les fortifioit même par fa préfence , & ne fe montroit prefque plus à la tête de la nôtre.

Un grand reproche peut nous être fait (nous ne craignons pas de le dire) c’eft de n'avoir pas fait paroître, dès le commencement , toute la fermeté qui convenoit à une Affemblée revêtue de pouvoirs légaux ; c’eft de n’avoir pas dilipé , dès l'origine , & avant qu’elles euffent pris de la confiftance , les diverfes affemblées qui ufurpeient les droits qu’on nous avoit confés ; c’eft enfin de m'avoir pas délibéré, dès le 25 Juillet, fur la dénonciation faite à cette époque , de l'Affemblée qui tenoit déjà fes féances à l’Archevèché, fous le nom de Comité central ou de Correfpondance (x).

Il eût été poffible alors, en coupant le mal dans fa racine , de prévenir toutes les divifions &c tous les combats de pouvoirs dont nous avons été témoins. Mais, à défaut d’un reméde prompt , le mal s’enracina ; &, pour effayer de tout ramener à un centre unique d'autorité, pour conjurer les D. Le en nue, tuer Eee Su

(x) Il far décidé alors qu'on s’occuperoit de cet objet, après la vérification des pouvoirs. Mais les pouvoirs ont été vérifiés , & l’objet n’a pas été pris en confidération. D’au-

tres intérêts majeurs abforbèrent exclufivement l’atrention

de l'Affemblée,