Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité

162 que l’exiftence éroit indifpenfable. — Ici, nous dirons ce que ie public, fpectateur de nos travaux s a eu l’occañon de voir plus d’une fois; c'eft que

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quelle il ne peat réfifter , & fous laquelle il fuccombe chaque jour. — Il faut un remède, & unremède preffant à une déforganifation aufli complette. — On parle de courage, & l'on ne ceffe de dire qu'il faut favoir réfifter à tous les défagrémens qu'on vous fufcite. Non, ce n'eft point le courage qui vous eft néceffaire : vos rivaux n'en manqueroient peut-être pas non plus ; 8 voilà entre les divers pouoirs un combat fcandaleux , dont la chofe publique auroit encore plus à fouffrir que vous-imêmes. — On parle aufli de patience ; on parle de l’organifation définitive de la Municipalité. La patience prolonge le mal & ne le guérit pas. L'organifation définitive eft encore éloignée; elle fera d'une longue exécution ; & jufque-là l'anarchie fe perpétuera ; & le mal peut-être deviendra irrémédiable. Le plus fage parti, le plus utile à l'intérêt public eft que tous les Membres de l'Affemblée donnent leurs démiffions , fous la condition néanmoins, qu'ils feront remplacés par des nouveaux Repréfentans, dont l'exiftence eft néceffaire pour la furveiltance de l'adminiftration , & dont la néceffité fera démonærée dans une awreffe , où l'on peindra aux Diftriés les maux faneftes de l'anatchie, & les périls qu'on fait courir à la Liberté. — Telle eft l'analyfe exttèmement fuccinéte des motifs qui ont dérerminé cette démarche de l’Ailemblée. __ On voir qu'elle n'a été fondée que fur la modération, la fagefle , l'amour de la paix & du bien-public. « Avant ” de nous féparer, (difoit M. Godard }, nous formerons entre-nous , comme une fainre confédération pour ” l'intérêt de la patrie ; nous nous promettrons de ne rien w épargner pour faire germer dans nos Pificicis , & pour &