Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité

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mous füt poñlible de jetter un voile impénétrable ; à caufe des conféquences funeltes qui en ont été le trifte réfultat. Mais la vérité nous fait un devoir de tout dire; & une affemblée d'hommes libres ne doit s’expofer d’ailleurs à aucun reproche d’inexactitude ou de partialité. |

Le 14 Mai, plufeurs de nos Coliéoues nous rapportent qu'un Membre de l’Aflemblée-Nationale (1) a dénoncé la veille , à cette même Affemblée, la propoftion faite par la Vilie de Paris, d'un cautionnement de 70 millions , relativement aux biens Eccléfaftiques qu'elle devoit acheter, jufqu’à concurrence de cette valeur. Ce cautionnement , dit le Membre de l’Affémblée-Natioe nale, devoit fe faire fans émiflion de fonds, & produire aux prétendus cautionneurs un bénéfiee de 3,500,000 liv.; il ajoûtoit, que quelques Membres de la compagnie des Cautionneurs, avoient tenté de le corrompre, en lui offrant un intérêt dans leur bénéfice , s’il vouloit appuyer cette opération immorale. Nous voyons tous, dans cette dénonciation , une atteinte portée à l’honneur de la Ville de Paris, ou plutôt à l'honneur de ceux qui la répréfentoient, & qui en adminifroient les intérêts ; puifqne dans l’efprit du public , c'étoit eux feuls qui avoient pu faire, ou qui étoient cenfés avoir fai cette propoñtion de eau-

(r) M. de Menou.