Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité

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Si M.le Maire paroïfloit ne plus fe regarde comme Île Chef de notre affemblée, l’'Affemblée ne méconnut jamais en lui cette qualité; & dans toutes les occafons importantes , foit qu'il füt queftion d’une députation au Roi ou à l'Affemblée- Nationale , elle eût toujours foin de l'inviter , de le preffer mème de la préfider. Souvent elle lui peignit , fous les couleurs les plus vives , les funeltes conféquences d’une fcifion ; enfin , elle obtint de lui, qu'il fe placeroit à la rère de la Députation qui, le huit Mai, porta au Roi la médaille que nous avions fait frapper , pour confacrer la promeffe de Sa Mhjefté , de fixer déformais fon fejour habituel à Paris. Mais depuis long-temps , il ne préfidoit plus aucune de nos féances.

Telle étoit notre poñtion vis-à-vis de M. le Maire , lors de notre arrêté, relatif à la propofi‘tion immorale du cautionnement de foixante & dix millions , & aux autres circonftances de cette propofition.

M. le Maire & le Bureau de Ville fe rendirent l’un & l’autre à notre Affemblée , comme ils y avoient été l’un & l’autre invités.

Quelles éroient nos intentions ? Elles ne pouvoient être douteufes | ni relativement à M. le Maire, dont l’incorruptible probité étoit à l'abri de toute attaque , & avoit toujours été l'objét