Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité

182 été l'objet dés plus atroces calomnies; & elle arrêra même qu'il feroit fair des remercimens au Membres qui le compofoient , pour Le courage ; Lintéllig nce, l'ordre & le déféntéreffement qu'ils avoient apportés à l'adminifération de la chofe puélique dans les circonffances les plus périlleufes (1).

Ilÿavoit un compte particulier, à Pexamén &c à la

(1) -On ne fe formera jamais une idée précife des peines, des angoifles, des embarras ée toute efpèce qu’ éprouve ce Comité. La mauvaife recolte de er l'abus qu’ on fit de l'exportation » dans un moment où, loin d'avoir du fuperfu, on'n'avoit pas même le néceffaire ; l'anarchie , qui eft le pafage inévitable de l'ancien état de chofes À un nouveau ,-toutes les eirconftances s’écoient réunies..pour produire la difette , & fe réunifloient également pour l'entretenir. Que de journées fe font Au ; ou à peine on avoit la provifion du lendemain, & où l’on étoir obligé, pour la complerer, de faire venir, par la pote les. bu & les bleds dont on avoit befoin ! Les manœuvres des ennemis du bien public fe joignoient aux difficultés du moment;.car il fut obfervé & vérifié que ce néroit pas toujours lorfque les arrivages avoient été moins abondans que Le pain étoit plus rare. Il y eût des jours, où le pain marnquoit entiérement dans différens quartiers de la Ville, quoiqu “ fût conftant que les arrivages de la veille avoient été ples que fufñlans pour la En ne journalière de la Cape tale. Il faut convenir, cependant, que les inquiétudes des habitans contribuoient beaucoup à augmenter la difette. Dans la crainte de manquer de pain , un grand nombre de maifons doubloit, triploit fes provifions ordinaires ; & le déficit n'évoit d'un côté, que parce que le fuperflu fe crouvoir