Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité

215 les revenus du Tréfor public. Tousi-coup les ennemis de l'Affemblée fe réveillenr, Ce né peut être que de mauvais Ciroyens, difent-ils ; fonne ne connoît mieux que vous toures les cofnvenances de l'honneut. Je dois, avant que vous procédiez à cet acte folemnel , vous détlarer & vous réitérer, d'une mas nière pofitive, que l'intention de l'Affemblée n'eft point que vous-vous réfufez plus long-tems aux indemnités qui vous font légitimement 8 indifpenfablement dues , pouf les dépenfes immenfes que vous avez été obligé de faire dans la place éminente que le vœu public vous a confiée. Elle défire, au contraire , &, (puifque les exprefions d'aurorité ne vous répugnént point de fa part , & que vous-vous êtes toujours fai un loi de vous ÿ foumettre } elle entend que vous receviez, enfin, ces indemnités néceffaires. Vous pouvez être généreux ; mais il met pas poffible que la ville de Paris foit ingrate. Vous avez fait £on bonheur ; elle ne fera pas votre ruine. Monfieur le Commandant-Général a répondu:

Messieurs,

« Permettez qu'en affirmant , fur fton honneur, que je n'ai.rien reçu, ni indirectement ni directement de l& Commune , ni du pouvoir exécutif, j'ajoute que je trouve un dédommagement bien doux, de routes les peinés que m'ont pu caufer les fonctions du pofte éminent auquel Je vœu du peuple m'a appellé, dans les témoignages de bonté dont vous avez toujours daigné, m'honorer. En perfiftant dans mon refus , je n'affee pas une faufle générofité : je ferois difpofé nom feulement à accepter, mais même à demander, à folliciter du peuple à qui j'ai confacr£é ma fortune & monfang, les indemnités de mes. dépenfes | fi cette même fortune ne

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