Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité
Lt
de raflürer le peuple, de le contenir , de pourvoir 3 {2 fubfftance ; & elle employoir , à cet cffer, & fuivant les circonftancés , rantêt des paroles de peifuafñion & de paix ; rantôt le langage ferme & féyère du commandement, tantôt eofin l'appareil terrible des armes.
C'étoient les fabfiftances qui attiroient principalement & qui devoient attirer fon attention, parce que c’étoit de leur abondance ou de leur difette , c’'étoit des précautions de J'Affemblée, à cet égard , que dépendoient le retour du calme ou la continuation des défordres. On à vu toutes les mefures que l’Affemblée avoit prifes dans Île mois d’Aoùût, pour afsûürer les approvifionnemens de la Capitale. Voici ce qu'elle fait dans le mois de Septembre, avant l'époque de fà diflolution.
Convaincue que tout ce qui résarde un objet auf important doit provoquer une furveillance habituelle & conftante, elle arrète d’abord que le Comité des Subfiftances donnera un compte précis, ceft-à-dire au moins un journal des avis de départ, un journal des arrivages, un journal des envois aux moulins, un journal des retours de bleds ou farines , un journal de la halle, ou enfin ün journal général, préfenrant la comparaïfon de tous ces différens atticles. Elle appelte enfuire les Syndics des Boulangers, confère avec eux fur les moyens d’affürer les fubfftances ; nomme des Commiflaires qu’elle charge fpécia-