Garat 1762-1823

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un luxe sans égal sont illustrées de merveilleux dessins de Moreau le Jeune, reproduits par les meilleurs graveurs de cette fin du xvm° siècle. Le père de Benjamin de la Borde avait été député de Bordeaux au Conseil du commerce et plus tard fermier général. Quant au fils, d’abord premier valet de chambre de Louis XV qui l’eut en grande affection, il devint ensuite, comme son père, fermier général. Dans son bel hôtel de la rue Richelieu se retrouvaient les principaux musiciens du temps, avec lesquels il se livrait à sa passion pour la musique. Dans cette maison, Garat interprétait les chansons de l’amphitryon ou chantait quelques airs de ses montagnes ou des coteaux des bords de la Garonne.

Il était aussi un autre de La Borde!, en aucune façon parent du précédent, chez qui allait également Garat, Jean-Joseph de La Borde, originaire du gros bourg béarnais de Bielle, dans la vallée d'Ossau, en pleine montagne pyrénéenne, près de la frontière d'Espagne du côté de l’Aragon. Ce

dernier, après avoir fait une grande fortune dans

1. De Janzé, Les fermiers généraur, ouv. cit.