Garat 1762-1823

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fois à son aide? peut-être. Obüint-il un sursis pour acquitter cette dette et finit-il par la régler grâce aux nouveaux concerts quil donna presque aussitôt après sa détention? c'est plus probable. Quatre jours après sa sortie de prison, l'agent national en avise le Comité de Sûreté générale. Voici la mention inscrite à ce propos sur la lettre originale :

« Faire passer au citoyen Garat chez le citoyen Boïeldieu, rue Grand-Pont :

» 1° Une copie collationnée de cet ordre;

» 2° Mettre cet ordre à la liasse;

» 3° Accuser au Comité de Süreté générale

l'exécution de cet ordre’. »

1. Bulletin de la Commission des antiquilés de la Seine-Inférieure, 18 novembre 1895. — Garat, comme on vient de le voir, par la lettre écrite à la Municipalité rouennaise, donne son adresse chez une dame Brière, 35, rue du Grand-Pont; c’est d'ailleurs l’adresse que porte l'état numérique des détenus cité plus haut. lei, il est dit de faire déposer chez le citoyen Boïeldieu qui demeurait dans cette même rue Grand-Pont, mais au n° 20, les actes et papiers concernant Garat. Il est donc probable que ce dernier ne resta guère chez cette dame Brière, mais reprit presque aussitôt possession de l’appartement qu'il avait habité avant son emprisonnement dans la maison où logeait Boïeldieu.