Garat 1762-1823

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air de Gluck. Après lui, on exécuta plusieurs morceaux de musique instrumentale et à la fin d'une sonate jouée par Jadin, Napoléon se mit à frapper violemment sur le piano en criant : « Garat, Garat! »

C'était un ordre, Garat revint au piano et chanta la scène d'Orphée de Gluck, captivant tous les assistants.

Nous voici arrivés à l’Empire. Garat, bien entendu, plus indispensable que jamais, prit part aux grands concerts donnés par le nouveau Souverain au palais des Tuileries où on l’entendit souvent. Rien d’imposant comme la salle des Maréchaux les jours de concerts officiels, en présence de l'Empereur, de l'Impératrice et de toute la Cour!, Napoléon, Joséphine, plus tard Marie-Louise, les princes et princesses de la famille impériale se plaçaient dans le fond de la salle; l'Empereur dans un fauteuil, l’Impératrice à sa gauche, ses frères ou quelques-uns des nombreux rois de sa famille à sa droite. Des deux côtés, sur des banquettes qui allaient jusqu'au fond du salon,

1. Duchesse d’Abrantès, Histoire des salons de Paris, t. IV, p. 364, ouv. cit.