Garat 1762-1823
328 GARAT,
Nous avons déjà dit la façon dont il l'interpella un jour chez madame Junot où il l'avait amené chanter. Voici une seconde anecdote le concernant encore : un soir que Nourrit interprétait pour la première fois à l'Opéra le rôle d’Orphée, Garat, qui était venu l'entendre, courut le féliciter après la chute du rideau : « Après un tel succès, lui dit-il, vous pouvez prétendre à tout. — Je suis charmé de vous avoir satisfait, répondit placidement Nourrit, et je vous remercie des encouragements que vous voulez bien me donner, mais je n'ai pas d’ambition. — Tu n'as pas d'ambition, malheureux! s’exclame Garat furieux, mais, que viens-tu faire ici? »
Arrivons aux élèves femmes de notre professeur et notons parmi celles-ci :
Madame Duret, Anne-Cécile Dorlise, fille de madame Saint-Aubin, actrice de l’ancien OpéraComique, pour laquelle Nicolo écrivit le Billet de loterie et Jeannot et Colin; madame Marie-Julie Halligner, connue sous le nom de madame Boulanger, d'abord élève de Plantade, excellente soubrette, à la voix brillante et facile, actrice pleine
de gaieté et de sensibilité, tout particulièrement