Histoire chantée de la Première république 1789 à 1799 : chants patriotiques, révolutionnaires et populaires
de la première République 509
Bonne et consolante Cérès ! Le pauvre te salue; Vous ! Minerve ! Chez le François Soyez la bien venue. Bientôt si sa légèreté Un tant soit peu vous blesse, Vous apprendrez que la gaîté Est l’art de la sagesse.
Quant à la mère des Amours, Elle vient toute nue;
Et de cette absence d’atours, La raison est connue :
Pouvait-elle au souffle des vents. Dérober sa parure ?
Nos dames depuis si long-temps Ont volé sa ceinture.
Je ne vois point parmi ces dieux Mars, le dieu de la guerre,
De l'égalité, l'orgueilleux A redouté la terre.
Je devine de cet ingrat Les jalouses alarmes :
Ce dieu ne ferait qu’un soldat Parmi nos frères d'armes.
Bien des gens par air ou par goût, Vantaient les neuf pucelles;
Ils avaient, disaient-ils partout Leurs faveurs éternelles,