Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République

DE FRANCE. 21 tirées à leur portée pour les étreindre et les déchirer. La franc-maçonnerie fut un des auxiliaires des commotions politiques : les loges furent transformées en clubs; sous les épreuves on formait des adeptes et l'on formulait des arrêts secrets. Ces arrêts se transmettaient par des signes, et les grands initiés se tenaient près des trônes. Ankarstrom avait le secret du Grand-Orient de France, lorsqu'il frappa Gustave II.

La Suède était le pays des Rose-Croix ; Gustave avait reçu, le 14 mars 1782, l'avis anonyme dene point aller au bal qui allait se donner. Il répondit en rejetant cet avertissement : « J'irai néan« moins, et nous verrons s'ils oseront m'assassi« ner. Si j'avais peur, Brissot en rirait, et la s0« eiété des Jacobins de France mettrait sa puis« sance au niveau de celle des rois. »

C'était Gustave TIE qui s'était fait fort d'entrer le premier en France pour délivrer Louis XVI; on le redoutait. Ce vainqueur de la Finlande et de Swekusand était un prince brave et chevaleresque; à lui seul, il aurait refoulé la révolution et allégé les étreintes du roi de France; c’était assez pour qu'il devint le but d’une conjuration de mort.

Ankarstrom arriva dans la salle drapée pour

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