Histoire du blocus hermétique de la Suisse, pour faire suite à l'histoire du blocus continental : lettre à Lord Parmerston...

21 en diplomatie, une recharge , et qu’on ait réussi à vous la faire envisager comme nécessaire pour mettre un terme aux refus obstinés des Suisses.

Mais si l’on eût placé tout à la fois sous vos yeux les trois pièces citées ci-dessus ; la communication du Directoire du 22 juin, le discours du 4 juillet et l'office Montebello du 18 du même mois, je tiens pour certain que, Join de donner aucune espèce d’assentiment à ce dernier, vous leussiez écarté avec indignation en disant : — I] n’est ni permis , ni possible de contester aux Suisses la spontanéité de l’acte qu’on vise à leur arracher par la menace. Au point où en sont les choses , il ne reste qu’à les féliciter de leurs découvertes ; à les encourager d’en faire usage qu’ils annoncent, et à leur répondre qu’on en attend:les prompts effets avec une pleine confiance ; quitte ensuite pour changer de marche et de langage, s’ils venaient à changer ce qu’ils appellent leurs résolutions ; ce qui n’est nullement probable.

Dans votre bouche, Milord , un pareil avis eût été, pour M. Thiers , un frein qui lui eût épargné des fautes irréparables , ainsi qu’à la Suisse des humiliations , des perplexités et des dangers dont elle ne sortira que par une espèce de miracle.

Mais ce qu’il y a de plus probable dans cette transaction, c’est qu’au lieu de vous soumettre une copie textuelle de l’offensant message, M. Thiers se sera borné à vous faire prévenir par son ministre à Londres qu’il allait adresser aux Suisses de nouvelles et très sérieuses exhortations pour les décider à se mettre en règle, et que rien maccélérerait davantage le succès de cette démarche amicale de sa Cour , comme de pouvoir dire qu’elle avait. Papprobation de la vôtre.

Voilà, Milord, comment je m'explique une approba-